Déconfinade
Que va-t-il rester de ce temps passé essentiellement chez soi ? Je ne peux pas dire que je l'ai si mal vécu que cela. Je suis habituée à rester à mon bureau, à vaquer à des occupations diverses sans m'ennuyer.
Je n'ai pas eu de prise de conscience particulière, ni décidé de changer ma vie. Prétentieusement peut-être, j'ai toujours su où était l'essentiel. Peut-être lui accordais-je moins de temps, c'est possible. Là, l'occasion m'en a été donné pendant deux mois.
Pourtant, j'ai eu un mal fou à lire. Il paraîtrait que cela est lié aux angoisses : on ne peut pas vraiment lâcher prise dans de telles circonstances.
Que nous restera-t-il de tout cela ? Je me le demande. Le peu que je suis sortie ne m'a pas donné un fol espoir sur la nature humaine et les leçons éventuelles que nous pourrions avoir tirées de cette pandémie.
Alors, tout cela pour rien à l'échelle de l'humanité ? Attendons un peu... Mais j'ai très peur qu'à court terme, cette expérience ratée par le gouvernement actuel ne nous amène dans les filets de l'extrême. Et cela me rend déjà malade.